Cascade féroce

D'une folle course

Honneur du Dieu Source

Où tombent ses noces

Osmose du corps

Et de l'esprit fort

Brillent les batailles

Dont les douces entailles

Laissent couler un lait

Généreux de paix

De sueur volontaire

Jamais plus solitaire

Un jour ou une heure ou une minute

Parle la clé d'ut

Un petit déclic

A la barrière masque qu'on passe d'un clic

Plus ou moins rapide

Et je m'arrache ainsi un peu de ma glèbe

Pensées en lipides

Qui s'affinent des origines de ma plèbe

En une terrasse

Où ma marche connaît un peu plus les parcelles

Supportant ma masse

Un petit bout de vie qui veut battre de l'aile

Avec Autrui: lui qui me dit si bien: j'existe!

Oui, lui qui construit

Oui, lui qui m'instruit

Je veux lui donner ce que je peux et j'insiste!

J'aime tes bulles de sourire

Elles qui me mouillent

Pour que je respire

Lorsque d'un seul coup ton cœur bouille

Je n'ai qu'un roseau

Dans le marécage de lise

Pourtant ton château

Lui, m'offre un gîte de bises

Tu sais, jour après jour ici

Tes mots gentils

Qui m'ont guéri

Deviennent un jardin fleuri

Une fois un matin

Me vint une surprise

Des mots pleins d'emprise

Qui parlent soudain

D'un fil invisible

D'une bise sensible

Au corps si intime

D'une fille marine

Où va le dauphin?

A l'écume de sein

Au combat de grâce

Seul dans les glaces

Mais ces fraiches lignes

Inspirées d'une amie

Respirent d'une vie

Ô libre, Ô digne

Ô,comme on vous doit! Nos gentilles maîtresses

Toutes ces superbes pierres en mots bâtis

Construisent notre maison de pensée qui laisse

Tout en nous l'Empreinte d'une fresque de vie

Ô, comme je te dois! à toi, ma tendre mère

À ton temps, à tes mains tant pleines de sourire

Sans cesse donnés. Afin que je puisse lire

Les poèmes que tu m'as choisi, ceux qui espèrent

Ô, comme je te dois! Oui, à toi, mon cher père

A ton temps, à tes bras à la force sincère

Aux portes de l'Inconnu du monde. Courir

Découvrir. A l’extrême écho de ton rire

Dans quelques pays d'épines qui lacèrent

Qu'importe! Pics malheureux: jamais ne me quitte

La flèche d'une chandelle bleue: elle éclaire

Les tâches sur un papier à la peau induite

D'une senteur forte de fumée de poussières

Des cahiers d'écoliers dans la classe entière

Cette impression de travailler la matière

Ces chants, ces sensations, c'est extraordinaire!

Au travers des cultes, des désirs passionnés

Les femmes se battent, redoutable armée

Grâce à son intelligente beauté née

Elle impulse l'histoire par ses idées

Je vois à l'ombre d'un cil de son oasis

Douces gouttes saphirs trempées de son iris

Elles rafraichissent l'air de dentelles d'abysse

Elles y donnent la rosée du sol, je glisse

Mais je suis sûr, ni les petites, ni les grandes

Dans notre monde, ni les brunes, ni les blondes

Et absolument ni les pauvres, ni les riches

Ne nous privent de leurs beaux éclats de tendresse

Avant même l'effort de nos premières marches

On écoute heureux leurs leçons de sagesse

Pépites de sable

Dorées du rubis

Dieu comme l'Ibis

Marqué sur les tables

Soudain j'aperçois

Son sphinx du large

Jolie jaune marge

D'un cahier turquoise

Ô tes riches larmes

Au sel si joyeux

Nourrissent de calme

Les bébés heureux