Ô charmeuse ligne

D'une déesse reine

De la seule vigne

A l'ivresse saine

Le son de tes lèvres

Imprègne une sève

Un fluide m'entraîne

Aux voiles d'une sirène

Où mes peurs de pierre

Coulent dans la mer

Fidèle et entière

Du bémol des vers

Non loin d'une cheminée

Vibre un feu d'un air très doux

Il encense les baisers fous

Qui courent les êtres aimés

Bien au delà de tes caresses

Je m'imprègne de ta tendresse

Aux conseils de ta gentillesse

Ô, j'offre mon peu de noblesse

Les grandes joies de mon enfance

Quand je croyais tout sans souffrance

Le Bonheur donne sa présence

A ceux qui découvrent son sens

Un jour oui elle s'épanouit

En forme de ruban si lisse

Ou gouttes d'Arc-en-Ciel glissent

Ô je crois, j'ai vu l'Amour oui

Moi, j'ai ma petite abeille

Elle butine le pollen

Tout au profond de tes merveilles

Plus douces qu’un ruisseau de laine

Un petit bout de paradis

Une petite barque

Un petit bébé

J'ai découvert surprise

La clarté d'un regard

A la blanche gare

L'hiver cherche prise

Tout ce que les clowns donnent

Ta force en résonne

Tu comprends le bonjour

Qui égaye un jour

Moi aveugle j'ai

Un jour je saurai

A la blanche gare

L'été a l'emprise

Bijou de rayon

Gâte l’œil bercé

Du velours du son

D'une brèche percée

Au bouclier bien triste

Des regards fermés

Prison de l'artiste

En eux mais lassé

Un nœud de souffrance

Qui a grande peur

En la foi du cœur

Face à l'Espérance

Jeunesse inouïe

Ô apporte l'eau

Liquide l'ennui

Quitte le château

Étouffe l'Horloge

Pleine de poussières

Couvertes de toges

Qui revient matière

Toi reste Lumière

Si belle danseuse

Tes seules frontières

Sont les nébuleuses

Simple subtil choix

Conquière les forts

Brise les vieux sorts

Des statues en lois

Ta vitesse perce

Le ciment du temps

Sur les routes, cherche!

L'original vent

Qui s'approche là

Jailli du néant

Qui s'accroche là

Aux mains des géants