Enfance  avec Valérie, Clara et Laura

 

Toute la Vie

qui s'offre

à l'Immense

 

Sur le Chemin de la Vie

Ma liberté j'écris

Dans vos yeux ébahis

Je sens que je grandis

 

Temps du Chant et de la Danse

Tu rimes avec Innocence

Nous adultes, c'est ce que l'on pense

Mais sur ton Chemin tu avances

Simplement en toute Confiance

 

Pieds nus piétinent d'Impatience

Soif d'Amour et d'Aventure

Chants de l'Âme

Joie de l'Errance

 

 

Plaisir  avec Valérie, Clara, Laura

 

Au Matin

Le Soleil touche

La Rosée

 

Dans le Vent, bercé

Sur le sol mouillé

Dans la Chaleur de l'été

Le Ciel s'est dévoilé

 

Je préfère la Terre Mère

À ce qui est

Éphémère

 

Douceur d'une Caresse

Lentement

Réchauffe mon Cœur

 

 

 

 

Une Vie de Théâtre

 

 

 

Il était une fois, Anna, une jeune fille de 10 ans, qui aimait les spectacles. Le cirque, le théâtre, la magie la faisaient rêver.

 

Il lui arrivait d'aller en ville, accompagnée de ses parents et d'assister à un de ces moments de merveilles. Et même s'il y avait la télévision, elle préférait de loin la scène et ses personnages, son décor, son atmosphère...

 

Un jour justement dans son village passa une bien étrange roulotte, toute décorée comme celles des anciennes fêtes foraines.

 

-Sûrement une famille d'artistes voyageurs!, se dit-elle, intriguée.

 

La roulotte avançait lentement puis se posa près d'un arbre pour la nuit. Derrière cette roulotte se trouvait l'unique porte d'entrée. La tentation devenait si forte de voir à l'intérieur!

 

Elle s'approcha et de là surgit une belle bohémienne!:

 

-Bonjour jeune fille!

 

Surprise et impressionnée, la jeune fille mit un peu de temps à répondre:

 

-Euh bonjour Madame!

 

-Dis-moi jeune enfant, aimes-tu la magie?

 

-Oh oui! soupira la jeune fille.

 

Alors je serais prête à te partager un tour secret si tu pouvais venir ce soir...

 

Elle alla ainsi demander l'autorisation à ses parents qui, après avoir aperçu la roulotte et la bohémienne par leur fenêtre, semblaient rassurer et acceptèrent bien volontiers, connaissant la passion de leur fille pour le monde des artistes.

 

Elle se présenta donc en début de soirée après le dîner.

 

-Entre Anna, je t'en prie!

 

La voix semblait venir de loin malgré la petite taille de la roulotte.

 

Délicatement notre petite invitée tourna les lourds rideaux rouges de la porte et entra doucement. Quelle surprise l'attendait! Devant elle tout un théâtre!

 

-Comment une telle salle peut-elle tenir dans une si petite roulotte? se demanda t-elle?

 

Mais l'émerveillement faisait vite oublier ces questions de logique. La belle magicienne l'attendait sur l'estrade de bois.

 

-Anna, serais-tu d'accord pour jouer un rôle à l'intérieur de ce théâtre magique ?

 

L'émotion l'empêchait de parler, puis elle réussit à laisser passer sa peur.

 

Elle put enfin répondre:

 

-Oui je veux, oui je veux bien madame!

 

-Vois-tu Anna, poursuivit la bohémienne. N'oublie pas que tu joues juste un rôle, sinon il se pourrait bien que tu oublies la petite fille que tu es!

 

Tu devras dire la formule magique: "Que le voile se lève!" pour revenir ici dans ton monde. Anna réfléchit un court instant, mais l'enthousiasme finit sans mal par la convaincre de faire ce beau voyage. Elle se dit qu'elle ne devrait pas oublier qui elle est!

 

-Bien, choisis un rôle de Vie, n'importe lequel! continua la bohémienne, que voudrais-tu faire plus tard?

 

-Travailler dans un cirque!

 

Aussitôt Anna se retrouva adulte dans un grand cirque en plein spectacle avec un public nombreux. Elle comprit instantanément qu'elle jouait le rôle d'une trapéziste et que son tour allait commencer avec ses camarades de cirque. C'était comme si elle avait fait cela toute sa vie, son corps savait instinctivement les gestes à faire. Et voilà Anna, ravie, de jouer une adulte artiste admirée et talentueuse! Les jours passaient ainsi dans ce monde de rêves. Elle se souvenait de moins en moins de sa véritable identité, de cette petite fille qui aimait ses parents. Elle se disait bien qu'elle pouvait dire la formule pour revenir mais elle repoussait jour après jour ce retour. Il faut dire que cette Vie de trapéziste reconnue lui plaisait bien. Jusqu'au jour où elle ne se souvenait plus de qui elle était! Perdue dans ce monde de rêve et d'illusions!

 

Dans le vrai Monde, le monde réel, sa mère commençait à s'inquiéter de ne pas la voir revenir. Heureusement le temps s'écoulait beaucoup plus lentement ici, il ne s'était passé que quelques heures depuis qu'Anna était sortie.

 

La maman alla donc à la roulotte prendre des nouvelles. La bohémienne la reçut de la même façon et lui expliqua l'enjeu du théâtre magique.

 

-Ma fille ne doit plus se souvenir, elle a du oublié qui elle est!

 

La maman d'Anna se sentit prise d'angoisse à l'idée de ne peut-être jamais revoir sa fille. La Bohémienne la rassura:

 

-Vous pouvez allez la retrouver dans son monde mais il se peut qu'elle ne se souvienne plus de vous. Il se peut aussi que vous y preniez goût comme votre fille jusqu'à oublier!

 

-Je choisis d'aller l'aider!

 

-Il se peut qu'elle ait grandit, le temps s'écoule plus vite là-bas! Bien, quel rôle de Vie choisissez-vous?

 

-Comme ma fille pour la retrouver au plus tôt!

 

C'est ainsi qu'elle se retrouva dans le même cirque. Sa fille devait bien avoir grandit car toutes les trapézistes étaient déjà de jeunes adultes.

 

Elle n'avait pas tout de suite reconnu Anna. C'est en y regardant de plus près, jour après jour, qu'elle devenait sûre de la reconnaître tant par son physique que ses habitudes. Il fallait faire vite car ,elle aussi, prenait goût à cette nouvelle Vie et risquait se s'oublier elle-même, perdant tout espoir de rentrer avec sa fille dans leur petite maison.

 

Alors, avec son courage de mère, elle osa s'approcher vers cette jeune adulte qu'elle appela par son prénom d'Origine Anna!

 

A ce moment là dans les yeux de cette femme, elle vit comme une petite lueur. Elles se reconnurent de Cœur à Cœur. Et de nouveau ensemble, elles purent dire enfin la formule: "Que le voile se lève!"

 

Revenues dans le vrai monde, libérées de leurs illusions qui avaient bien failli les perdre dans leur rêve, Anna était redevenue une petite fille de 10 ans. Elles s'embrassèrent longtemps. Elles avaient réalisée que, quelque soit le monde et les épreuves traversées, tout chemin parcouru doit bien un jour ou l'autre nous permettre de revenir à la Maison. Quelle liberté de se libérer de toutes les croyances qui nous enchaînent dans la souffrance, de regarder derrière nos masques et nos rôles! Quelle Joie de retrouver notre Source éternelle, Quelle beauté de se connaître soi-même!

 

Et si dans nos Vies de tous les jours, nous avions oublié aussi qui nous sommes vraiment? Perdus dans les tourbillons du Monde, puissions-nous regarder notre grand Calme intérieur!

 

 

 

Conte crée en septembre 2015

 

Sans aucun Arrêt

La Forme d'avant

Laisse celle d'après

Comme chaque Instant

 

La Mort et la Vie

Dansent réunies

L’Énergie divine

Ainsi se décline

 

Sur la Roue cosmique

Son Centre immuable

Est la Mer de sable

Le Sacré antique

 

 

Le Talisman du grand Corbeau noir

 

Marie était une petite fille sensible et dévouée qui s'occupait de sa grand-mère, la seule famille qui lui restait. Un jour sa grand-mère tomba gravement malade. Bien triste et désemparée, elle entendit tout de même un petit oiseau qui avait l'habitude de chanter sur une branche de l'Arbre veillant sur leur chaumière lui dire:

-Si tu veux aider à la guérison de ta grand-mère, va chercher le Talisman du grand Corbeau noir dont la demeure se situe en dehors du monde connu!

-Mais comment y aller? répondit-elle surprise.

-Suis ton cœur, les signes, aie confiance!

L'oiseau se remit à chanter comme si de rien n'était.

Marie se décida, partit en laissant sa grand-mère au soin d'une voisine et amie de confiance. Elle marchait déjà depuis un bon moment dans la grande forêt qu'elle connaissait jusqu'à assez loin de chez elle, mais ce jour-là elle alla plus loin!

Après quelque temps elle ne savait plus quelle direction prendre. Elle décida alors de suivre les conseils de l'oiseau: écouter son cœur, être attentive aux signes. Elle entendit justement le chant d'un oiseau un peu plus loin.

-On dirait bien l'oiseau messager de notre jardin, se dit-elle.

Puis tandis qu'elle s'approchait, il s'envolait un peu avant qu'elle puisse le voir de près, si bien qu'il faisait comme lui montrer un chemin dans la forêt.

-Un signe! pensa-t-elle.

Après avoir parcouru une assez grande distance, l'oiseau et son chant avaient disparu.

Marie s'assit comme pour écouter son cœur, à l'intérieur d'elle les pensées s'estompent dévoilant l'Espace de silence.

Elle eut alors une vision rapide mais assez précise: celle d'une demeure en haut d'un Arbre.

Après elle s'endormit un certain temps peut-être long, peut-être court mais Marie n'avait plus très bien les notions de distance et de temps dans les profondeurs de cette forêt. Elle se réveilla, se remit en route pour trouver cet Arbre. Petit à petit découragée, elle fit une pause et comme le soir arrivait, elle leva la tête et vit, miracle, le grand Arbre devant elle! Majestueux, d'une profonde Présence. Elle le regardait et le temps s'arrêtait pour elle. Derrière cet Arbre se trouvait un escalier qui commençait à enrouler le tronc. Elle se mit à monter et tourner et cela lui fit comme un tourbillon dans sa tête, dans son corps tout entier même. Elle faillit perdre connaissance. Elle se ressaisit et put admirer de sa hauteur la cime des arbres. L'horizon offrait les couleurs d'un crépuscule inoubliable posé sur cette étendue verte. Elle était arrivé au bout de cet escalier. Là se trouvait une cabane en bois, la demeure du grand Corbeau. Marie regarda lentement par la fenêtre. La cabane semblait vide.

Elle décida d'entrer en faisant le moins de bruit possible. La pièce principale semblait beaucoup plus grande de l'intérieur comme si l'espace s'était dilaté en entrant...

Son regard fut attiré par une lumière venant d'un couloir situé au fond. Sentant une peur, elle finit par penser à sa grand-mère et au petit oiseau messager. En empruntant ce couloir qui semblait ne pas finir, elle arriva enfin devant une porte.

Instinctivement elle saisit la poignée, la porte était ouverte. Devant elle une belle table incrustée de pierres précieuses sur laquelle était posé un collier. Le collier du Talisman. Subjuguée Marie le prit et le mit à son cou. Elle se sentit soudain prise à nouveau dans un tourbillon intérieur. Il lui sembla même avoir perdu légèrement connaissance cette fois-ci. Un moment plus tard, elle réalisa qu'elle était arrivé dans une immense plaine tapissée de fleurs. Elle vit au loin dans le ciel comme une grande ombre, le grand Corbeau noir qui venait se poser devant elle!

-Marie, tu as fais preuve de courage et de sagesse jusqu'ici. Le Talisman a un grand pouvoir que tu ne pourras utiliser avant de franchir trois épreuves.

Marie était absorbée devant la grâce, la force qui émanait du grand Corbeau noir. Elle avait même du mal à le regarder tant la lumière autour était présente. Puis elle put reprendre ses esprits.

-Que dois-je faire grand Corbeau? Je suis d'accord pour continuer et passer les trois épreuves, revenir auprès de ma grand-mère et l'aider à guérir.

-Bien, si c'est ton désir et ton choix, qu'il en soit ainsi!

Marie sentit à nouveau en elle venir le tourbillon. Elle commençait à s'habituer et avait moins peur si bien qu'elle restait plus consciente. Elle s'attendait bien à être portée dans un autre lieu. Elle découvrit pour cette fois une ville. Plutôt un royaume où un beau prince cherchait une épouse. Tout le monde ne parlait que de cela. Chaque prétendante pouvait venir se présenter au prince qui allait lui poser une question. Si la prétendante parvenait à répondre correctement à l'énigme du prince, elle pourrait devenir son épouse. Dans le cas contraire, elle pourrait mourir car le prince l'exilerait dans la plaine désertique en dehors de la ville. Marie n'avait d'autre choix que de tenter sa chance si elle voulait avancer dans sa recherche.

Elle se rendit donc devant le prince qui fut charmé par sa beauté.

-Bonjour belle dame! Je ne vous avais jamais rencontré, d'où venez-vous?

-Bonjour mon seigneur, je viens d'un pays très lointain.

-Voilà l'énigme: Que ferais-tu dans une situation où tu ne peux plus rien faire?

Marie réfléchit mais rien ne venait, alors elle s'assit et soudain elle réalisa la réponse qu'elle connaissait en elle-même!

-Je m’assois et j'écoute mon Cœur!

Le prince impressionné lui révéla que c'était la bonne réponse et lui proposa de l'épouser de suite avec toutes les richesses du royaume à partager.

Marie fut bien tentée mais elle vit que toutes les richesses du monde ne peuvent remplacer sa grand-mère. Elle décida en toute conscience de continuer son chemin et passer les deux autres épreuves pour trouver le moyen de l'aider à guérir. A ce moment là, le même tourbillon l'emporta sur une île tropicale au bord de la plage au sable doré et à l'eau turquoise. Mais cette fois-ci, il lui semblait encore mieux garder son équilibre et son centre. Elle restait éveillée et consciente pendant son voyage dimensionnel.

-Quel endroit paradisiaque! s'entendit-elle dire.

-Tu pourras rester dans cet endroit autant de temps que tu le désires! répondit une voix qui venait de l'intérieur de l'île.

-Qui est là? demanda Marie.

-Je suis la gardienne de ce lieu qui détient un trésor en son centre.

-Quel trésor?

-Viens le chercher au centre de l'île!

C'est ainsi que Marie traversa la plage et une bonne partie de l'île au milieu d'une végétation de plus en plus dense et magnifique. Des papillons, des abeilles volaient tout autour des fleurs parfumées, une cascade berçait ce lieu magique. Tout était beau, reposant et agréable jusqu'à la douceur du climat et la clarté du ciel.

Marie sentit qu'elle s'approchait du centre de l'île, son intuition devenait de plus en plus claire depuis son départ.

D'un coup devant elle, se dressait une table végétale où reposait une carafe remplie d'un nectar parfumé à l'eau de rose.

-Voilà le trésor, c'est le nectar de jouvence! expliqua la voix de la gardienne que Marie ne voyait toujours pas. Celle-ci continua:

-Si tu le bois, tu resteras jeune, en bonne santé et belle éternellement, tu deviendras la reine de ce paradis mais tu ne pourras plus le quitter avant un siècle! Que choisis-tu?

-A quoi peut me servir la jeunesse éternelle si je ne peux revoir ma grand-mère? Je choisis de continuer mon chemin pour l'aider à guérir!

Et encore une fois, Marie sentit le tourbillon revenir mais celui-ci ne la dérangeait plus. Elle restait centrée, observant ses états intérieurs, ses pensées, ses émotions qui ne la déstabilisaient plus. Elle était revenue devant sa grand-mère dans leur bonne veille chaumière!

-Qu'il est agréable de revenir auprès de toi dans notre maison chaleureuse grand-mère!

-Oui Marie, merci pour tout mon enfant! Écoute moi bien, je t'en prie!

-Oui grand-mère!

-Tu as passé les deux premières épreuves du Talisman du grand Corbeau noir. Il ne te reste plus qu'une épreuve déterminante. Le Talisman représente ce qu'il y a de plus précieux pour chaque personne. Le choix de guérir appartient à soi-même, tu ne peux rien faire de plus pour moi! Simplement être à mes côtés, m'écouter, aider si besoin à m'apporter de l'eau, un peu de nourriture, à me lever. Tout est là dans ta présence Marie!

Marie écoutait attentivement et commençaient à comprendre dans son cœur les mots de sa grand-mère. Elle l'aimait tant, elle voulait tant l'aider!

-Mais grand-mère, quelle est la dernière épreuve!

-C'est justement l'épreuve du lâcher prise, d'accepter que tu ne peux rien faire de plus pour moi. Les deux premières épreuves t'ont amener à comprendre ce qui est essentiel, essentiel pour toi! Chacun son chemin. Marie, je t'aime tu sais!

-Je t'aime aussi grand-mère, merci!

Et les larmes coulèrent des yeux de Marie qui comprit l'importance de la responsabilité, du libre arbitre et de l'amour inconditionnel.

Le Talisman se mit alors à briller de mille éclats pour finir dans un grand Arc-en-ciel.

Le grand Corbeau noir arriva et continua son vol.

Marie ressentait son Être, être ce Talisman-Cœur depuis toujours.

Et ainsi elle et sa grand-mère guérirent dans la Lumière de la Vérité.

 

Conte crée en février 2014

 

 

Théo et l'étoile du Sapin de Noël.

 

Théo avait bien grandi depuis la recherche des 4 boules du Sapin. Il était maintenant un jeune adulte, comme Soraya, et ils s'aimaient toujours autant depuis leur rencontre. Toutes ces aventures semblaient de plus en plus lointaines pour Théo. Comme si, avec le temps, il oubliait cette féérie de son enfance, la rencontre avec le Père Noël et tous ses amis. Il devenait adulte. Heureusement Soraya gardait intact tous ces souvenirs dans les moindres détails, ce qui permit à Théo de ne jamais oublier, pourtant pris qu'il était dans le monde moderne avec le travail, les embouteillages, les factures...et la télé.

Cette année, peu avant Noël, quelque chose se produisit à nouveau. Le petit lutin, Pierre, ami du Père Noël, vint leur rendre visite.

-Bonjour Théo, bonjour Soraya!

-Pierre, répondit tout de suite Soraya!

Théo avait mis plus de temps à réaliser, mais en regardant mieux le lutin, une larme de joie coula de ses yeux.

-Pierre, dit-il tout ému.

Après ce beau silence et ce beau regard échangé, Pierre s'exclama:

-Venez mes amis, le pays de Noël a encore besoin de votre aide!

Ils passèrent encore par cette petite porte lumineuse que Pierre avait agrandie pour permettre le passage d'un adulte. Théo reconnaissait ce paysage, la maison du Père Noël, les sapins autour. Et je vous laisse imaginer la joie de Théo et Soraya lorsqu’ils revirent le Père Noël et sa maison, son Sapin avec les quatre boules, resplendissantes depuis que Théo les avaient ramenées. Cette fois, c'est l'étoile située tout en haut du sapin qui semblait terne, elle d'habitude si lumineuse se rappelait Théo.

-C'est assez inquiétant, expliqua Père Noël et il continua:

-Cette fois-ci ce sont de plus en plus d'enfants qui ne semblent plus croire aux valeurs de Noël, pas seulement les adultes car c'est l'étoile qui est mal en point.

-Comment cela? demanda Théo.

-Oui, les adultes avaient commencer à perdre les valeurs de Noël, mais les enfants continuaient à y croire jusqu'à récemment, car l'étoile qui symbolise l'Innocence et la Pureté de tous les êtres semble touchée, diminuée.

-Que se passe t-il donc?

-La Source de la lumière de l'étoile du Sapin de la Terre se trouve dans le grand temple du Soleil situé bien après les forêts, les montagnes, l'Océan et du désert qui t'avaient permis de retrouver les quatre boules! répondit avec émotion le Père Noël.

-Tu dois aller ranimer la flamme avec Soraya!

Théo et Soraya se regardèrent et sans hésitation, partirent pour le grand temple du Soleil.

Ils ne savaient pas ce qui les attendait, un dragon comme avec la boule blanche de la Montagne ou je ne sais quoi de plus dangereux ou d'inquiétant.

Ils avaient pu traverser toutes ces contrées avec l'aide de leurs amis de la Nature et avaient pu dépasser rapidement le grand désert. Puis là, l'Inconnu se présentait devant eux, seuls à présent pour continuer. Il commençait à faire très froid dans cette région. Comme une ambiance qui devenait glaciale, mécanique, triste. Toute une plaine s'étendait presque déserte avec des arbres morts, des cailloux à perte de vue.

Devant ce spectacle sinistre, un bruit se fit entendre.

-Vite cachons-nous!

Et devant eux passa une sentinelle de plusieurs hommes.

-On dirait des robots, se dit Théo.

Ils ne semblaient plus y avoir de Vie et de Joie dans leurs yeux et leur démarche faisait penser à des robots qui marchaient. Théo et Soraya se mirent à les suivre à bonne distance espérant trouver ce fameux temple du Soleil. Au bout de presque une heure, la sentinelle se trouvait, en effet, devant une sorte de camp militaire qui entourait une pyramide aussi belle que celle du désert. Elle rayonnait mais sa lumière semblait bien pâle et même presque éteinte! La pyramide était assiégée.

-Comment faire pour entrer et réanimer la flamme à l'intérieur? se demandèrent-ils.

-Le père Noël a expliqué que des enfants ne croyaient plus aux valeurs de Noël. Ils attendirent la nuit pour essayer de pénétrer à travers le camp de ces hommes-robots. Ils s'approchèrent et traversèrent doucement, sans faire de bruit à travers les tentes où ils dormaient certainement. Il y avait une tente plus grande que les autres qui avait attiré l'attention de nos deux héros...

En faisant le tour, une petite entrée se présentait par derrière. Elle était gardée par deux hommes endormis...

Avec d'infinies précautions pendant un temps qui semblait une éternité, ils étaient passés à l'intérieur. C'était comme un grand cirque avec des estrades et une piste circulaire au centre plus bas. Et là: quel triste spectacle!

Des enfants semblaient prisonniers et endormis devant une espèce d'ordinateur avec un grand écran!

-Regarde Théo, on dirait que les enfants sont hypnotisés par l'écran!

Après quelques instants, Théo répondit:

-Oui, c'est bien cela et les enfants ne peuvent plus jouer et permettre à la lumière de l'étoile de briller à partir du temple du Soleil.

-Nous devons trouver un moyen! chuchota Soraya.

-Débranchons cet écran avec toutes ces ondes! lança Théo.

-Oui, c'est cela!

Alors après avoir bien observé cet ordinateur, ils virent la grosse prise électrique qui semblait aller jusqu'à l'intérieur du temple dont l'entrée donnait derrière l'écran sous cette grande tente. Ils descendirent l'estrade pour se retrouver devant cette entrée mais elle était gardée. Il fallait faire diversion. Sans tarder, Soraya se mit à crier et surprendre les gardes de l'entrée!

Ceux-ci sursautèrent pour se précipiter sur Soraya qui se mit à courir dans les estrades, suivi maladroitement par ces hommes-robots tellement rigides qu'ils avaient vraiment du mal à la suivre!

Pendant ce temps, Théo était entré, avait suivi avec agilité le cordon de cette prise longue, longue mais Théo était courageux et finit par arriver devant la prise qui aspirait la lumière de la boule lumineuse de la pyramide.

Il enleva cette prise d'un seul coup, sûr de lui. Au même instant, tout avait disparu: les gardes, le cirque et la pyramide! Seuls restaient Théo et Soraya avec les enfants qui se réveillaient de cet affreux rêve et ils se retrouvèrent par magie, devant le beau Sapin de Noël. Et tout en haut, au dessus des quatre boules de Noël, l'étoile brillait à nouveau de mille éclats!

Les valeurs de Noël et sa Lumière peuvent être oubliées, oui! Mais elles ne peuvent heureusement disparaître. Elles sont éternelles.

 

Conte crée en novembre 2014

 

 

 

 

 

 

 

Laisse le temps, sens!

Tous les éléments

Cuisent doucement

Le Thé infusant

 

Sa fumée emporte

Un message lent

De Guérison forte

Pour les Gens errants

 

Dans l'esprit mondain

Qui reste en surface

Et masque le Saint

Esprit de l'Espace