• Un instant le bonheur

    L'autre le malheur

    Où est la Vérité?


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  • Que s'est-il passé?

    En ce lieu d'idées

    Source de pensées

    Je suis transformé

     

    Par ces pleurs et rires

    Donnés et lancés

    Je dois réfléchir

    Aux leçons marquées

     

    Sur le tableau noir

    Un trait a tranché

    Un trésor caché

    L'Esprit sort ce soir

     


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  • "Savez-vous ce qu'on appelle un grelet?"

    C'est le petit grillon porte-bonheur qui habite nos maisons, comme un petit génie domestique. Et c'est aussi un personnage maigre et noiraud comme le grillon, vif et gai.

    C'est pourquoi un joyeux gars de la Borne (village de potiers en Sologne) avait reçu ce surnom, toujours riant, sautillant. Il disait la bonne aventure aux gens. Car subtil et rusé, il devinait en fait leurs désirs secrets. Et il finit par le croire presque qu'il avait le don et de se prendre pour un vrai devin.

    Un jour une précieuse bague ornée d'un diamant disparue au château. Le seigneur fit appel aux devins avec une récompense à la clé!

    Grelet se dit qu'il pourrait profiter de quelques repas au château. Il se fit donc introduire un matin, pris un air mystérieux, déclara qu'il fallait le laisser méditer pendant trois jours...Mais Grelet fut mis à l'épreuve:

    -Que contient cette boite lui demanda le seigneur

    -Te voilà pris Grelet se disa-t-il tout fort, ça lui avait échappé et...

    -Bravo! Un véritable grelet sortit de la boite!

    -Quelle chance! pensa intérieurement Grelet.

    L'épreuve réussie, on l'installa dans sa belle chambre.

    Une chambre qui avait de quoi éblouir Grelet tapissée, meublée de bois précieux et une vue magnifique sur le beau jardin du château. Un serviteur vint lui apporter un premier déjeuner, ce que Grelet attendait avec impatience depuis toutes ses émotions du matin. Il se régalait de bon cœur avec un menu digne d'un prince. Des mets délicieux, certains étaient même inconnus à Grelet qui pourtant en connaissait un rayon, accompagnés de vins au bouquet raffiné, composaient ce long repas.

    A la fin, Grelet s'exclama heureux:

    -En voilà toujours un de pris!

    Le serviteur, en entendant ces paroles, pris de panique s'enfuit. Ce qui surprit Grelet qui ne se posa pas trop de questions...

    L'après-midi consacré à la digestion et au plaisir de profiter de cette belle chambre passa assez vite et un deuxième serviteur vint lui servir le diner. Encore un moment inoubliable pour notre joyeux devin invité qui le laissa encore comblé:

    -Encore un de pris!

    Une fois encore le serviteur s'enfuit comme paniqué à ces paroles.

    -Curieuse maison se dit Grelet

    Le soir même, un véritable conseil de guerre se tint entre les deux serviteurs et un troisième au sujet de ce devin:

    -Il est vraiment fort: il semble nous avoir démasqué

    -Cela en est fini de nous si le seigneur apprends que l'on a dérobé la bague!

    -C'est moi qui irait lui porter son petit déjeuner demain matin dit le troisième serviteur, et nous verrons bien alors!

    Et au bout du petit déjeuner aussi copieux que les deux repas de la veille, Grelet dit:

    -Et voilà pris le troisième!

    Aussitôt le troisième serviteur tomba au pieds de Grelet, suivi par les deux autres qui venaient d'entrer précipitamment car ils écoutaient anxieux à la porte.

    -Grâce seigneur devin, nous rendront la bague implorèrent-ils.

    -D'ailleurs la voilà!

    Grelet, d'abord surpris, se ressaisit vite :

    -votre repentir me touche. Promettez moi de ne pas recommencer et je veux bien taire à votre seigneur ce terrible forfait!

    -Merci seigneur devin, merci! dirent-ils en lui faisant don de leurs propres bourses bien rondelettes...

    Grelet triomphant remis au seigneur soulagé la précieuse bague, sans rien dire des trois serviteurs repentis et s'en alla, non sans récupérer au passage une quatrième bourse du seigneur lui-même.

    Il refusa la proposition du roi de devenir son devin astrologue. Grelet sagement pensait que la chance avait assez fait pour lui et que lui demander de continuer ainsi ses miracles en sa faveur, c'eut été vraiment se moquer d'elle!

      

    D'après Marie-Louise et Jean Defrasne, Contes et Légendes du Berry, Fernand Nathan, Paris, 1956

      


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  • A Val-Villemont, près de Bourges, vivait la petite bergère Solange. Le village actuel porte d'ailleurs le nom de Sainte Solange, protectrice du Berry.

    Elle était la fille de très modestes paysans du village. Sa mère lui contait parfois quelques histoires le soir, notamment celle de Sainte Agnès que Solange aimait beaucoup. Elle admirait son courage, sa foi et désirait un jour aussi rejoindre la paix d'un monastère.

    Chaque jour elle emmenait son modeste troupeau de brebis paitre le long des près qui bordaient la rivière. Elle aimait le calme de sa vie pastorale, à l'ombre des grands arbres, et quand venait le soir, elle retrouvait avec une douce joie l'humble toit de chaume avec sa mère et son père qui rentrait du labour ou de la semaille.

    Depuis son jeune age, Solange était très aimée. Douce, charitable, elle qui n'avait guère que le nécessaire était toujours prête à consoler et à aider. Au fur et à mesure qu'elle grandissait, des dons merveilleux se manifestaient chez elle comme soigner et guérir les malades...Aussi la réputation de Solange n'avait-elle pas tardé à se répandre, et on avait parlé jusqu'à Bourges de cette petite fille qui faisait des miracles...C'est ainsi qu'un jour Bernard, comte de Poitiers et de Bourges, décida de pousser son cheval jusqu'à Val-Villemont afin de voir de ses propres yeux la bergère dont on disait tant de merveilles. Il arriva près de la transparente fontaine si chère à Solange, se désaltéra. Derrière un bouquet d'arbres venait une chanson tranquille. Bernard marcha vers la voix:

    -Est-ce toi Solange, la bergère dont tout le monde parle?

    -Je suis Solange, Messire, mais pourquoi parlerait-on de moi?

    -Mais ne dit-on pas que tu fais des miracles?

    -Ce n'est pas miracle. Dieu exauce souvent qui le prie du fond du cœur!

    Bernard tomba sous le charme de la douceur, la modestie et la beauté de Solange.

    -Je te propose une place à Bourges au milieu des nobles dames!

    -Non, Messire, ma place est ici dans mon village.

    -Tu auras tout ce que tu veux et de grands plaisirs en mon château...

    -Je vous remercie, Messire, mais je ne souhaite pas tous ces plaisirs. Tout ce que je demande, c'est de vivre simplement ici. Passez votre chemin, je vous en prie, et laissez moi à la paix de mon village.

    Bernard s'éloigna et s'irritait de la fermeté imprévue de cette bergère. Mais lui d'ordinaire si brutal, si emporté, était ému devant Solange et il la trouvait si belle, si estimable. Il se jura à lui-même de revenir pour lui proposer de devenir sa femme.

    Il reprit donc un jour le chemin de Val-Villemont, sans escorte, et il retrouva Solange le long de la rivière non loin de la fontaine, tandis que les moutons paissaient tranquillement l'herbe fleurie de mai.

    -N'aie pas peur, dit Bernard qui continua:

    -J'ai décidé de te prendre pour épouse!

    -Grand merci, Messire, mais je dois refuser. Ayez plus de sagesse, je vous prie. Choisissez pour épouse une demoiselle de votre rang.

    -Non, je t'aime, je t'épouserai.

    -Je ne puis accepter, j'ai promis mon cœur à Jésus.

    -Reviens sur ton vœu, épouse-moi. Je l'ordonne.

    -Non pas. Je suis attaché à Jésus comme la feuille à la branche.

    Bernard, pris de colère et de rage, se précipita sur Solange. Il l'entraina sur son cheval qui commençait son galop.

    -Sainte Agnès, protège moi! pria t-elle intérieurement. Et se dégageant d'un mouvement inattendu, elle se laissa couler du cheval.

    -Puisque tu préfères mourir plutôt que d’être ma femme, meurs donc!

    Le comte revenait vers elle, la dague en main et lui trancha la tête d'un seul coup. Devant l'horrible forfait qu'il venait de commettre, Bernard fut comme dégrisé et le remords douloureux le saisit.

    Dans une lumière dorée qui la nimbait comme d'une auréole, elle marchait vers la fontaine proche, tenant sa tête pour aller la laver dans l'eau claire qui chantait...

    De nos jours une chapelle se dresse dans la prairie, tout près de la fontaine qui murmure toujours entre les saules.

      

     D'après Marie-Louise et Jean Defrasne, Contes et Légendes du Berry, Fernand Nathan, Paris, 1956

     

     

     

     

     


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  • Enfin je te vois

    Toi la grande Dame

    Fais rougir les Rois

    Ô limpide Âme

     

      Silence Parole

    Écoute et Verbe

    Ici nul Bémol

    En ta Terre l'Herbe

     

    S'étend loin loin

    Et elle s'imprègne

    Du Tout avec soin

    En ton juste Règne


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  • Une fleur sauvage

    De beauté féline

    Puissante Câline

    D'inspiration sage

     

    Fée et créative

    Terre et Lumière

    Ô coule l'eau vive

    C'est le monde d'hier

     

    Qui a pris racine

    D'essence divine

    Monte et s'exprime

    Aux plus hautes cimes

     

    Tu donnes l'Amour

    Qui m'a inondé

    Guérit et changé

    En un instant court


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  • Toi qui m'as souris si souvent

    Et par tous les temps

    Tu es là en moi simplement

     

    Dans l'instant toi qui m'as donné

    Tout ce que tu es

    Tu m'as tellement apaisé

     

    Ô même si je t'ai aimé

    Puisse tu goûter

    Au présent à ta liberté!

     


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